MaPrimeRénov : quels changements pour 2024 ?

Le + : une augmentation des subventions MaPrimeRénov'

Pour lutter contre le réchauffement climatique et réduire le nombre de passoires thermiques en France, l'État a opté pour une augmentation significative du budget alloué à l'aide MaPrimeRénov' en 2024. En effet, le budget global prévu pour cette aide aux projets de rénovation passera de 2,5 milliards d'euros à 4 milliards d'euros dans l'année à venir. 

Pour des travaux d'isolation s'élevant à 13 000€, certains particuliers ont bénéficié d'une aide de près de 7 000€ de l'état. Cette aide permet aussi aux particuliers de recevoir une subvention pour des projets de changement de chaudière, d'installation de CET ou VMC,...

Le - : des conditions d'éligibilité plus strictes 

Cependant, en contraste avec l'évolution budgétaire de l'État, les conditions d'éligibilité à l'aide ont été durcies. 

Désormais, seuls les travaux de rénovation énergétiques globales du logement seront éligibles à MaPrimeRénov'. Désormais, il ne s'agit plus de simplement rénover son système de chauffage, mais bien de procéder à une rénovation totale du logement (fenêtres, isolation, ...) pour prétendre à recevoir cette subvention.

Selon l'ADEME, le budget pour ce type de travaux s'élève en moyenne à 35 500€, un coût bien plus conséquent qui représente un frein considérable.

Des démarches plus complexes

Ces restrictions obligeant à réaliser des travaux complets de rénovation énergétique sur toute la maison (étanchéité, ventilation, chauffage) complexifient significativement les démarches pour bénéficier de l'aide.

Pour des travaux aussi conséquents, un particulier devra désormais faire appel à plusieurs artisans, créer plusieurs dossiers et devis, rendant les démarches administratives plus laborieuses.

Comment recevoir les aides ?

Par ailleurs, la méthode pour être éligible aux aides est modifiée. Voici les étapes : 

1. Réaliser un DPE (Diagnostic de Performance Énergétique) dans un premier temps afin d'évaluer les performances énergétiques de votre logement et d'en faire ressortir les points faibles.
2. Faire appel à un "Accompagnateur Rénov", un expert indépendant qui validera le lancement des travaux.
3. Contacter un Bureau de Contrôle  indépendant pour effectuer des vérifications à la livraison des travaux.

Ce type de changement risque de freiner l'engouement des particuliers à réaliser une rénovation globale car bien trop complexe, ce qui est contradictoire avec l'intention de l'état. Pour rappel, l'objectif de l'état est de passer de 60 000 rénovations globales par an à 200 000 l'année prochaine.